Bouharrate Mohamed Larbi
Bouharrate Mohamed Larbi est né à Larache, Maroc, en 1954.
Détenteurs de plusieurs diplômes (Langue et littérature françaises, Agrégation, Anglais, Espagnol, Néerlandais, Guitare classique) il enseigne pendant plusieurs années à Bruxelles, avant de s’installer aux Pays-Bas où il parachève sa carrière en tant qu’enseignant.
En parallèle, il commence un long travail sur la langue française, qui aboutira à la publication de son premier recueil : Je suis nous (1), qui rassemble des textes parus pour la plupart dans des journaux et revues autant nationaux (les quotidiens L’Opinion, Le Matin, Almaghrib, L’Opinion Culturelle, les revues Pro-culture et Nejma) qu’internationaux (EUROPE, Le Journal des poètes). Dans sa préface à l’ouvrage, Abdellah Bensmain (critique littéraire, poète et essayiste) le présente comme « ouvrant une voix d’espoir à la poésie marocaine ». Par ailleurs, dans un article qu’il consacre à la Littérature marocaine de langue française dans la revue maghrébine Pro-culture (2), J.R. Farrayre le présente comme étant « un des rares écrivains marocains à travailler sur le texte ». Ce travail sur la forme « lui faisait élaborer des textes à la limite du Baroque visuel », souligne Farrayre. Puis d’ajouter : « Il n’est pas possible de trouver commune qualité à Je suis nous » (3). Ce parcours prometteur, dont la verve explosait la syntaxe de la langue, s’est vu malheureusement mis en veilleuse par de longues années de maladie et une opération à cœur ouvert, qui fut couronnée de succès. Si cette période s’est surtout caractérisée par un « refus tous azimut » (4) de tout conformisme , la seconde, inaugurée par son second recueil intitulé Des jours et des nuits (5), reste marquée dans sa première partie par « un travail de la langue qui se joue de la syntaxe, casse la phrase de vers en vers, recherche le mot rare, explore les possibilités du sens à travers les jeux de mots ». (6) Quant à la deuxième partie, la rébellion fait place à une langue moins «coup de poings et se fait plus philosophique, plus intimiste , lui faisant élaborer des poèmes difficiles, fleurtant avec la maxime». (7) Par ailleurs, Bouharrate a également collaboré au quotidien Libération et au Journal Hebdomadaire. Fin 2009, il est sollicité pour prendre en charge la page francophone du premier mensuel marocain trilingue Alkhabar (Larache), qui malheureusement a arrêté de paraître. Il travaille actuellement à finaliser un recueil de nouvelles intitulé Contes au féminin qui paraitra début 2016, et tient une chronique hebdomadaire sur les colonnes du journal électronique Larache News de Larache.
Côté musique, il a suivit les cours de Guitare de Mr Mignot et de Solfège de Mme Ekkers à l’Académie de Watermael-Boitsfort à Bruxelles. Au cours de Chant d’ensemble, il découvrit émerveillé le chant polyphonique et intégra le chœur Polyphonia de Bruxelles avec lequel il enregistrera sur CD, l'Oratorio Cant general de Mikis Theodorakis, sur des poèmes de Pablo Neruda. Ce fut alors le début d’une longue carrière qui le mena du Chœur de l’Union Européenne avec lequel il participa à l’enregistrement de plusieurs grandes œuvres classiques (8) au Chœur Symphonique de la Communauté Française de Belgique avec lequel il participa également à l’enregistrement de grandes œuvres chorales du XXème siècle (9) en passant par le Chœur de chambre Ishango de Namur , un ensemble semi-professionnel d’une grande renommée avec lequel il enregistra également un CD (10). Il fut également membre de l'Ensemble latino-américain Anaconda et de l'Ensemble vocal Cantatierra, musique du Monde. Par ailleurs, il fonde le Larbi’s Vocal Group qui participa au 4ème Festival International Guitare et Chant de Larache (Maroc) en 2009, et le Quatuor Hespérides qui se consacre aux musiques du Monde, avec une prédilection pour le répertoire Latino-américain. Côté associatif, il fonde en 2008 Larache Alghad, Fondation pour la Solidarité et le Développement sise à Tilburg, Pays-Bas, dont il est Président jusqu’en 2013, ainsi que la Fondation Lixus des Arts et du Développement Durable en 2010, fondation fort dynamique ayant à son actif l’organisation du Festival International Guitare et Chant de Larache, Maroc, qui en sera à sa 10ème édition en août 2015, et un parcours artistique dans la Médina, Médinexpo. En 2014, il fonde avec son épouse, l’actrice F. Elkhammari, l’Ensemble féminin soufi de Hadra de Larache, qui connait un franc succès aussi bien à Larache qu’ailleurs. En 2015, toujours en compagnie de son épouse, il fonde l'Ensemble féminin Banat Laraich, ayant à son répertoire des textes du patrimoine local, régional et national. Celui-i connait depuis un succès mérité.
Dans le cadre des activités de la FLADD, il organise en janvier 2015 le premier Salon littéraire, unique en son genre au niveau de la ville de Larache. Un second Salon sera organisé en fevrier 2016. Par ailleurs, et en étroite collaboration avec l'Institut Cervantes et l'Institut Français de Tétouan, plusieurs activités seront organisées tout au long de l'année 2016 et suivante.
Notes et références :
(1) Bouharrate Mohamed Larbi : Je suis nous, Editions Cremades, Larache, 1978.
(2) J.R Farrayre : La fin d’une littérature ? Revue Pro-culture, № 13, Rabat, 1980.
(3) Ibid. p. 86.
(4) Ibid. p. 87.
(5) Editions Racines, Rabat, 2006.
(6) Kenza Sefrioui, Incantations pour l’instant, in Le Journal Hebdomadaire, № 286 , janvier 2007.
(7) Ibid.
(8) Requiem de W.A. Mozart, Carmina Burana de C. Orff, Die Schöpfung de J. Haydn,ainsi qu’un Florilège de chansons européennes.
(9) Andromède et Chant Lyrique de G. Lekeu, Sémiramis de A. Honegger, Symphonie no 6 de C.Tournemire, Œuvres de L.Boulanger, Freyhir de E. Matthieu, Comala de J.Jongen, et Ishango, premier Oratorio africain de C. Joris et D. Schell.
(10) Sounds of …, œuvres de A. Pärt, J.G. Rheinberger, G. Orban, O. Messiaen, A.Ginastera, A. Yupanqui, A. Favero.